La météo incertaine nous encourage à regagner notre hivernage "en face" à BRINDISI à 200 kilomètres, ce sera l’affaire d’une nuit 20 heures au plus.
La première partie de la traversée est normale, 12 / 15 noeuds de nord-est, comme annoncée. Mais arrivée en plein milieu, alors que le vent devait baisser, il monte : 20 noeuds, puis 25, 27, de trois quart arrière. La météo est vraiment incertaine. La mer devient inconfortable, on s'attache court dans le cockpit, la nuit est noire, le tableau AIS qui signale la présence de cargos est vide: on est seuls sur la mer. Les vagues s'amplifient, on ne les voit pas venir.Ça secoue et accélère : Il faut réduire, 1/3 de génois, 1/5 de grand voile pour ne pas accroître le départ au lof, barrer devient fatigant et aléatoire, nous décidons au quart de 1 h 30 de confier la barre au pilote automatique. Il fera aussi bien que nous. Un peu de moteur à 1100 tours pour stabiliser et éviter de vider les batteries. Cela devient un peu plus confortable et moins fatigant.
C'est cet aspect aléatoire des événements qui est fascinant, on est dans l’incertain, où est la prochaine vague ? sera t elle plus forte ? le bateau va t il se coucher encore plus? on est proche de la nature, mais la nature est très indépendante! Impossible de prétendre contrôler quoique ce soit sur elle : on est au milieu du parcours, retourner serait plus difficile, il ne reste plus qu’à s’organiser et se satisfaire de cette situation : « à la grâce de Dieu », faire preuve d’humilité, et de serrer les dents. La situation n'est pas terrible, elle est seulement dure.
C'est cet aspect aléatoire des événements qui est fascinant, on est dans l’incertain, où est la prochaine vague ? sera t elle plus forte ? le bateau va t il se coucher encore plus? on est proche de la nature, mais la nature est très indépendante! Impossible de prétendre contrôler quoique ce soit sur elle : on est au milieu du parcours, retourner serait plus difficile, il ne reste plus qu’à s’organiser et se satisfaire de cette situation : « à la grâce de Dieu », faire preuve d’humilité, et de serrer les dents. La situation n'est pas terrible, elle est seulement dure.
Le jour arrive, effectivement les vagues sont hautes 2,50 à 3 mètres, mais maintenant on les voit, elles sont régulières, elles deviennent moins effrayantes. À aucun moment, le bateau n'a été couché à plus de 45°, ni le cockpit envahi d'eau par une déferlante. Mercator est bien conçu, résistant et souple à la vague. Sa quille en forme d’obus rappelle bien. Dans ces moments nocturnes, le voilier se transforme en être vivant, il possède alors une âme, et il nous accompagne dans nos attentes.
Les milles s'écoulent, la distance diminue : 30, puis 20, puis 10 milles, enfin le mobile capte du réseau, les cheminées de BRINDISI apparaissent dans la brume en même temps que les cargos qui entrent et sortent du port.
Les milles s'écoulent, la distance diminue : 30, puis 20, puis 10 milles, enfin le mobile capte du réseau, les cheminées de BRINDISI apparaissent dans la brume en même temps que les cargos qui entrent et sortent du port.
Enfin après 125 milles et 24 heures, la grande rade est atteinte, dès l'abri de la grande digue, tout s'apaise. Vite à droite après le château, la marina, un ponton, une place libre. On y arrive seuls sans accueil, on s'amarre, le vent souffle toujours, un bon café au lait, il est 14 heures 30 et nous n’avons que grignoter depuis hier après midi, sans pratiquement dormir et les yeux se ferment alors pendant 3 heures.
Le lendemain, c’est la sortie du bateau au chantier BALSAMO, n’accueillit pas MASSIMO lui-même, l'affaire est réglée rapidement. La coque n'est pas sale, MERCATOR a tellement navigué et bougé que les algues ne nous ont pas rattrapé. Il est installé à côté d’un grand frère qui vient de Hollande en ayant contourné l’Ecosse par le Nord et franchi Gibraltar. Une leçon d’humilité pour nous, on trouve toujours « plus » sur la mer.
Ce vendredi soir, visite à notre ami BARSOTTI notre hôtelier de l'an dernier, régatier sur "Grand Soleil" et bien classé régulièrement à la régate "Brindisi-Corfou". Nous dînons de spaghettis aux vongoles, un délice et nous échangeons des souvenirs de marins, un peu en italien, un peu en français et beaucoup en anglais.
Dimanche, détente, ce sera la visite de la ville de MATERA au nord-ouest, après TARENTE. Ville troglodyte, habitée depuis le paléolithique sans interruption et inscrite au patrimoine mondial de l'Humanité. Les touristes sont italiens en ce beau et chaud début d'octobre.
Pour le retour, fidèles à RYANAIR nous faisons escale 24 heures à PISE, où la tour campanile penche toujours de 4 à 5° vers le sud, c'est peu, mais très bizarre à 55 mètres de haut! L'ensemble de la place des miracles: cathédrale, baptistère, cimetière et tour est restauré et d'une blancheur admirable.
Mais autour il est difficile de prendre une photo sans touriste. Ils sont là, de toutes les couleurs, grouillants et piaillants, et nous en faisons partie. Retour à METZ par HAHN, regrettant encore une fois la sous-utilisation de notre aéroport de Metz-Nancy-Lorraine. La recette ne nous apparaît pas difficile, il suffit de copier ce qui est fait à HAHN.
En attendant les navigations de 2012, nous allons maintenant travailler et trier la montagne de photos que nous ramenons. En attendant 2012, ce sera la base de nos expositions, cet hiver à METZ.
Le lendemain, c’est la sortie du bateau au chantier BALSAMO, n’accueillit pas MASSIMO lui-même, l'affaire est réglée rapidement. La coque n'est pas sale, MERCATOR a tellement navigué et bougé que les algues ne nous ont pas rattrapé. Il est installé à côté d’un grand frère qui vient de Hollande en ayant contourné l’Ecosse par le Nord et franchi Gibraltar. Une leçon d’humilité pour nous, on trouve toujours « plus » sur la mer.
Ce vendredi soir, visite à notre ami BARSOTTI notre hôtelier de l'an dernier, régatier sur "Grand Soleil" et bien classé régulièrement à la régate "Brindisi-Corfou". Nous dînons de spaghettis aux vongoles, un délice et nous échangeons des souvenirs de marins, un peu en italien, un peu en français et beaucoup en anglais.
Dimanche, détente, ce sera la visite de la ville de MATERA au nord-ouest, après TARENTE. Ville troglodyte, habitée depuis le paléolithique sans interruption et inscrite au patrimoine mondial de l'Humanité. Les touristes sont italiens en ce beau et chaud début d'octobre.
Pour le retour, fidèles à RYANAIR nous faisons escale 24 heures à PISE, où la tour campanile penche toujours de 4 à 5° vers le sud, c'est peu, mais très bizarre à 55 mètres de haut! L'ensemble de la place des miracles: cathédrale, baptistère, cimetière et tour est restauré et d'une blancheur admirable.
Mais autour il est difficile de prendre une photo sans touriste. Ils sont là, de toutes les couleurs, grouillants et piaillants, et nous en faisons partie. Retour à METZ par HAHN, regrettant encore une fois la sous-utilisation de notre aéroport de Metz-Nancy-Lorraine. La recette ne nous apparaît pas difficile, il suffit de copier ce qui est fait à HAHN.
En attendant les navigations de 2012, nous allons maintenant travailler et trier la montagne de photos que nous ramenons. En attendant 2012, ce sera la base de nos expositions, cet hiver à METZ.
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