En septembre, vers la Grèce du Sud, beaucoup moins connue.



Le tour du Péloponnèse réserve bien des surprises et des découvertes inattendues.


Nous avons choisi de faire le tour dans le sens des aiguilles d’une montre, au départ d’ATHENES où le bateau à passé l’été, avec toutefois la visite de la famille en août. Il y a fait bien chaud.


Cette note est écrite vers la fin du voyage alors que nous revenons par ITHAQUE après le tour de ce gros rocher. Ceci est la première partie : la descente vers le sud et KALAMATA. Comme dans les autres pays méditerranéens le Sud est plus pauvre, nous dirons plus authentique.



Le 13 septembre, ATHENES (la riche, avec ses super yachts insolents et ostentatoires) est encore chaude, un peu moins qu’en juillet et août. Aussi pas de délais superflus : pour une arrivée à 22 heures, le départ sera après l’avitaillement du lendemain, le surlendemain, le 15, vers POROS à 25 milles nautiques au sud-est. Charmant et très fréquenté, autant qu’AEGINE, on est trop proche d’ATHENES, on se faufile à la recherche d’une place, après la visite de la large baie et… la pluie arrive ! On y restera un jour de plus, la pluie nous pousse vers les musées. Surprise : expo très complète et conférence sur la géologie, les fossiles, la PANGEE, le DEVONIEN, le PERMIEN etc… Nous rajeunissons énormément. Collection complète rassemblée par un habitant. Le tour de l’île (de POROS) montre aussi un site de qualité mais fréquenté. Quand serons-nous plus esseulés?



Pas à HYDRA, ni à ERMIONI, peut être à PORTO KHELI ?


Tant qu’il y a des ferries vers ATHENES, il y a du monde. Enfin cela se clairseme un peu, bien plus au sud, vers MONEMVASSIA forteresse naturelle avec sa vieille ville fortifiée d’origine Byzantine. On est à mi-chemin de CARCASSONNE et du MONT SAINT MICHEL (avec beaucoup d’imagination et en plus chaud). L’abri est sûr mais petit. Même pour un couple de grosses tortues qui vit dans le port, peu effarouché et curieux par notre présence et celle des petits pécheurs. Un couple de thons « proche pêchés » est découpé. L’un est dégusté cru en filets, le second sera poêlé le soir même, deux délices.


Plus de ferries, des rochers à nu, c’est sec, une location de voiture nous permet d’explorer la 3° branche dite le pays de MALVAISIE (origine française, voire le sire Geoffroy de Villehardouin). Peu d’abris pour les voiliers dans ce golfe, des haltes comme NEAPOLIS ou ELAFONISOS, sinon il faut remonter au fond du golfe de LACONIE (très laconiques les Spartiates !). Puis c’est le passage du redouté cap de MALEAS toujours agité (la 3° branche est), même par beau temps, le détroit de CYTHERE est venté et très fréquenté par les gros cargos, pétroliers et porte conteneurs qui vont vers la Turquie, Athènes et Suez. Une seule solution : le réveil à 5H30 avec un départ quasi immédiat et passage au petit jour le temps y est toujours beaucoup plus calme. Jamais un cap l’après midi.


Nous allons passer la nuit dans la rade très protégée de PORTO KAYIO, sauvage et authentique à l’est de la 2° péninsule. Le patron de l’une des 2 tavernes vient nous chercher à bord avec une barque de pêche et un ponton primitifs. Il nous propose de déguster un grand poisson : surprise, c’est une « dorade coryphène » certes plus petite que les consœurs des Antilles, mais c’en est bien une !


Passage du cap TAINARO rougit par le soleil levant le lendemain à 6h30. Le temps est calme. Cette 2° péninsule est aride, caillouteuse, et étrangement construite de maisons en forme de tour carré caché dans le paysage par ses pierres. Le chemin est long vers KALAMATA, enfin une marina avec des pendilles, une ville et un château (toujours G. de Villehardouin). Des voileux enfin en grand nombre, des français « expatriés » à l ‘année sur leur bateau. La vie est douce mais le port de commerce voisin est bruyant.
La deuxième parie est dédiée à la remontée vers LEFKAS.

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