Les navigations de juin 2011

A cache cache entre les îles sur quelques centaines de milles vers le sud.


Le samedi 18 nous retrouvons la CROATIE et MERCATOR IV que nous avions laissé un mois plus tôt en rade de POMER, à la pointe la plus sud de L’ISTRIE. JACQUELINE nous accompagne pour cette navigation qui s’annonce douce.
MERCATOR arbore 2 panneaux de pont supplémentaires : celui de la VILLE et celui de la communauté METZ-METROPOLE. Nous ne passons pas inaperçu, et retrouvons vite les curieux français ou non.
 
Après l’avitaillement et la visite des villes de PULA et de ROVINJ (en voiture) nous repartons, en voilier cette fois vers ZADAR, nous savons que le championnat du monde des croiseurs côtiers se déroule cette semaine à CRES : "2011 ORC International World Championship".


Direction l’île d’UNIJE et sa baie de PODKUJNI, nous croisons alors à la pointe nord la course : en une heure ce sont 150 voiliers qui descendent au prés toutes voiles (en milar ou autres) déployées. Le vent est extrêmement faible : 5 à 6 nœuds ou moins, nous sommes au moteur. Mais ces voiliers se déplacent « vite » : à la vitesse du vent, en régatant les uns avec les autres. Très impressionnant. Les plus grands commanditaires sont là : AUDI, GENERALI, APPLE, des grands de l’immobilier, un Brésilien, des Polonais, la Finlande, beaucoup d’Italiens, des noms de société illustrement inconnue, des fabricants de Mozzarella, nous virevoltons entre eux pour les photos sans les déranger. De toute façon nous ne dérangerons pas les Français, car nous n’en avons pas vu. Le lendemain nous retrouverons un peu plus loin cette troupe mais dans un autre sens, ils sont tous sous spi par vent portant du sud !
 

Deuxième visite du charmant port de MALI LOSINJ, toujours très animé, puis route vers le sud après le passage du pont tournant : Bain à ORJULE, et ce sont SILBA et OLIB, trop chaud nous continuons jusqu’à MOLAT et le passage de ZAPUNTEL. Un corps mort devant le petit village au milieu des plongeons des enfants, une pancarte essaye de nous attirer vers l’unique restaurant, un petit ferry. Tout le charme des îles avec de l’eau à 22°C.


 
Le lendemain un possible passage venté nous conduit à Zadar, laissant la découverte d’UGLIJAN, de RIVANJ et autres à plus tard.
ZADAR mérite de s’y attarder. Les vieilles façades trouées d’éclats nous rappellent l’agression dont ce pays et son voisin la BOSNIE ont été victimes il y 20 ans de la part des tenants de la « Grande Serbie » que l’on juge aujourd’hui à LA HAYE.. Mais le pays a des ressources : bien reconstruites, préservant les restes de ROME, de VENISE qui marque du lion de SAINT MARC tous les bâtiments d’époque.


ZADAR se veut moderne : le dôme du stade de basket Ball rappelle les exploits sportifs, et surtout la pointe nord de la vieille ville. En plein en face du coucher du soleil se trouve un cercle photovoltaïque (46000 kWh par an) de 23 mètres emmagasinés le jour l’énergie restituée le soir par jeu de lumière gérée électroniquement au grand plaisir des habitants et de leurs enfants. A côté autre, curiosité : l’orgue marin actionné par le jeu des vagues, berce de son concert les noctambules. Gamme de 7 cordes avec 35 tubes. À ne pas rater. Tout comme la « Barque Boite » qui permet de faire passer jusqu’à 10 personnes, d’une rive à l’autre à l’entrée du port, à la force des rames du passeur, qui gère les ferries de 80 mètres, les NGV, les voiliers et autres faiseurs de remous. La disproportion mérite le voyage (5 kunas). Rajoutons quelques restaurants de viande ou de poissons cachés au fond de cours ombragées par les micocouliers, et tout sera dit.
 
Puis retour dans les îles : en tout premier KORNAT et ses filles : les KORNATI, ici plus de verdure ou presque : le caillou calcaire, les strates et la géologie sont les maîtres du pays : chaud, pelé et vaste : on peut s’y retrouver seul dans un mouillage. Le retour par ZUT et sa marina d’été aussi simple qu’agréable, puis MURTER et ses hauts fonds trompeurs et enfin le retour par le pont du passage de ZDRELAC, hauteur limitée à 16 mètres 50, excluant tous les 38 pieds et plus. Nous relisons trois fois les données constructeur DUFOUR : 15 mètres, ajoutons l’antenne de 80 centimètres, la marée haute, déduisons le plein d’eau : une chance de passer : et cela passe !oui mais au ralenti la première fois. Tellement pratique pour éviter de longs détours, que nous repasserons 3 fois. Vive les bateaux de taille moyenne.
 
Enfin pour parfaire la visite, excursion au Parc National des lacs de PLITVICE, à 120 kilomètres vers la BOSNIE et 600 mètres d’altitude : toute la flore forestière des Vosges (sauf le sapin) et des lacs dans ce relief calcaire, issus de la formation de travertin : résultat de multiples lacs et cascades, voir les photos. On se déplace en barque, à pied sur des chemins de rondins et SAINT CANON et SAINT RICOH sont les maîtres des lieux.
Il ne reste qu’à laisser MERCATOR bien à l’abri dans la marina de ZADAR avec ses nouveaux panneaux et de s’en retourner à METZ via HAHN, à plus tard en septembre. Mais en août nos enfants viendront lui dégourdir les voiles et les montrer à d’autres voyageurs.

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