Les navigations de Juin 2010 :


Lundi 21 juin 2010



Les retrouvailles avec Mercator : la 3° navigation de 2010 commence après celles de fin mars et de mai.
De retour en Grèce par Athènes et 5 heures de car pour Leucade – Lefkas – nous retrouvons Mercator là où nous l’avions laissé : à la marina de Gouvia poste 62 à 1 heure du matin.
Très propre avec les pluies, en effet le temps est plus frais qu’à Ahénes (12° de moins) toujours venté mais aussi couvert. Ce lundi 21 les courses et l’avitaillement se font sous la pluie. Mardi petit créneau météo et nous voici redescendu vers le sud. Le vent à 20 nœuds permet une belle navigation sous voiles vers l’Ile de Céphalonie et le port de Fiskardo.

 


A Fiskardo, il y a du monde dans la baie, entre ceux qui n’osent pas naviguer car trop venté pour eux et ceux qui arrivent poussés par le nord-ouest 5/6 , la place est comptée. Mais la baie est grande, l’ancre en pleine baie fera l’affaire. Annexe gonflée et trois minutes de rames plus loin, nous voici explorant les multiples "taverna” . Fête de la musique (ou pas ?) Nous voici au milieu de fanfares traditionnelles ou étrangères. Car ici on parle anglais, allemand, ou autre mais peu français. Les pavillons bleu blanc rouge sont rares.
Le charme de l’île surgit, ici on vient et l’on est reçu. Les Grecs des îles sont très accueillants, soucieux de faire plaisir, désolés de présenter une facture. Pourtant la vie n’est pas chère loin d’Athènes.
Nos voiles suscitent toujours le regard. En permanence à poste, le drapeau de Metz et celui de la Moselle avec le pavillon national situe bien qui nous sommes.
Mais très vite les « vouvouzelas » débordent des multiples TV des bars. L’œil s’accroche, le spectacle est beau, chaque taverne a son soutien national et crie à « ses » phases de match. 
 


De là avant de descendre plus au sud, une tournée de l’île s’impose : le vent est fort et invite à rester à terre. Mais surtout le forestier qui a appris qu’existait le « sapin de Céphalonie » ou « abies cephalonica » est curieux de le voir in situ. Une petite auto fera l’affaire et à nous le parc naturel du mont AINOS. Un sapin, un vrai sous ces latitudes ? oui mais à 1350 mètres en moyenne. Petite route forestière et nous y voilà. Les nuages s’accrochent à cette hauteur, et c’est le brouillard. Un polo, un pull et une parka. On est dans les Vosges ? Ce sapin méditerranéen que l’on retrouve dans l’Aude en plaine, est ici dans un environnement habituel de sapin. La route se creuse d’ornières, une maison forestière maintenant inhabitée, des traces d’ongulés. Nous y sommes, une vraie forêt : cônes dressés et 2 raies blanches sous les aiguilles, pas de doute c’est un sapin !



Le lendemain profitant du nord-ouest plus faible mais toujours présent nous descendons à Sainte Euphémie, la ville est dans un couloir de vent, intenable, une grotte à stalactites avec son lac ouvert sur le ciel mérite le détour. Vite à Sami tout au sud de l’île. Découverte de la ville et de nos voisins français : une copropriété de bateaux à 5 partenaires. Là les ferries arrivent de partout autant d’Italie que de Grèce.
Le temps se calme, il est temps d’essayer le nouveau gennaker. Envoyé, aïe des problèmes, ça coince dans les hauts l’écarteur de génois empêche de monter le point de drisse en haut du mat. Il y a quelque chose à modifier, mais pas ici car pas de ressources techniques. En bas l’angle de la galette doit être accompagné pour mieux tirer. Plus tard à Lefkas nous ferons les modifications.
 


Le lendemain, le temps se prête à naviguer, avec un bord de grand largue nous voici au sud-est d’Ithaque dans la baie protégée de Sarakiniko, puis de là un grand bord de près de 4 heures pour Sivota au sud de Levkas. Baie magnifique avec son cadre boisé ses tavernes son mouillage encombré mais calme. À terre en annexe, tiens des journaux français. Aïe aïe aïe, notre équipe de foot fait la une, mais pas pour ses exploits. La vérité que l’on soupçonnait autant que l’on redoutait a éclaté. Tristesse et déshonneur réels pour tous ces propos inutiles et grossiers d’enfants gâtés. Nous qui essayons de faire une représentation des valeurs de notre Lorraine, nous ne sommes pas imité par ces messieurs. Il n’y a pas qu’un traître (sic) dans cette équipe, qui trahit nos valeurs. Comment effacer ce gâchis ? Une consolation réelle à la taverne d’en face : la dorade grillée est à 10 euros, et les cotes d’agneau à 8 euros, une valeur sûre avec les baklavas du dessert, moelleux comme on sait les faire dans les îles. Toute la famille travaille dans cette taverne du sourire. La crise est faîte de labeur, d’accueil joyeux et de politesse. 
 








Un appel de la Mairie de Metz : l’exposition de photos préparée sur la base des images de notre navigation de l’automne dernier se tiendra aux Récollets en juillet. Le hall de la mairie est occupée par la présentation du nouveau transport urbain.

Cela redonne du courage pour mitrailler encore et témoigner.
 
 
 

Le lendemain retour tranquille sur Lefkas (la généreuse dixit les guides) à la place 62. Way Point est le nom de l’atelier de voiles qui viendra nous régler le gennaker et faire les modifications de haut de mat. Ça marche bien : le gennaker s’envole et par 10 nœuds de vent tire fort. La Banque Populaire de Lorraine Champagne s’affiche à son tour. Elle sera notre compagne des vents doux venant de l’arrière. Ulysse n’est pas prêt à s’arrêter de naviguer et de faire connaissance avec la Lorraine. La Banque Populaire est LA banque de la voile, elle soutient de multiples clubs nautiques petits et grands, mais est connue du grand public pour ces grands monstres rapides très médiatisés.
Ainsi les noms suivants s’affichent désormais : Metz, Moselle et Lorraine et encadrent le Centre Pompidou-Metz. Et, en navigation, le Centre Pompidou s’affiche en grand voile, Le Conseil Général en génois pour le prés de temps normal ou de gros temps et le gennaker par petit temps de vent arrière.



Chaque gros ferry est un petit triangle bleu, cherchez bien il y en a 8, dont un qui va nous raser l’arrière : en rouge (danger) sur la carte.
Encore une petite voiture à Levkas et le tour complet de l’île est fait.
Le lendemain départ vers le nord vers Préveza, après le passage de l’original pont tournant qui ferme le canal d’accès. Retrouvailles avec le Nord Ouest à 20 nœuds.
Le régime des vents est le même : calme ou nul jusqu’à midi, c’est-à-dire idéal pour allonger le pas au moteur sur mer plate. Puis, à midi la brise se lève pour atteindre 15 à 20 nœuds de 15 heures à 19 heures. À 19 heures, on remballe tout et le calme revient.
Une nuit à Paxos petit port typique est très visité, en fait une calanque à 2 entrés ; et départ vers Corfou. Mais à Paxos une autre surprise : arrivée au quai à port Gaïos, c’est Roberto qui nous prends les amarres ! Il est là sur le quai skippant encore un magnifique voilier, un Sun Odyssé 54 DS, souvenez vous nous l’avions rencontré en Italie à San Foca..


 

A l’approche de Corfou où Mercator restera les 2 mois d’été, la navigation s’amplifie et l’AIS devient très utile au milieu de tous ces ferries et navettes.
Voici Corfou la romantique (dixit les guides), ses 3 citadelles (une double forteresse – l’ancienne- et la nouvelle en centre ville), ses gros paquebots de croisière et l’arrivée à la marina de Gouvias sous … .Gennaker ! Avec cette voile, on arrive à faire une vitesse des 2/3 du vent réel.
À l'entrée de la marina la petite île avec la petite chapelle que l’on voit sur tous les prospectus de Grèce. A la marina nous serons avec nos voisins hollandais et allemands, mais les italiens sont bien représentés : ils sont un peu chez eux. Il y a même des français !

L’arrêt provisoire jusqu’en septembre pour nous ; car un autre équipage viendra naviguer en août : ce sont nos enfants. Nous l’avions dit : en juillet et août on est très bien à Metz.

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