Les navigations de Mai 2010:


Lundi 07 06 2010 

La première des 3 navigations de 2010 est terminée, elle avait ainsi commencé :

Début le samedi 15 Mai
 
Les retrouvailles avec MERCATOR IV
 
 

Nous avions laissé en mars à Brindisi le bateau équipé de 2 nouvelles voiles, la 3° était en attente de finition. Depuis « au pays », cela bouge ! : l’exposition Niki de Saint Phalle fait le plein à Manderen avec le Conseil Général, et le Centre Pompidou est inauguré et même plusieurs fois : 4 fois le mardi 11, l’exposition très complète nous emballe. Une brève rencontre, à cette occasion, avec le Maire de Metz nous a confirmé dans nos motivations à poursuivre notre ambassade en mer Ionienne. Au milieu de la foule et des caméras de cette inauguration, il avait gardé une place dans sa mémoire pour Mercator et ses 3 navigateurs.


Le 16 à Brindisi, le bateau se reprend en main, une première sortie à Santa Foca, vérification du moteur et des voiles avant d’affronter le Canal d’Otrante et les terres promises d’ULYSSE. Le gennaker est un peu grand, il faudra le retailler. Il sera prêt en juin, dommage car le temps se prête à son utilisation.



Le temps est frais et venté, mais en attendant nous faisons connaissance avec des personnalités locales :
Josua BARSOTTI, second à la régate FOCA – OTTONI qui nous a promené sur son Grand Soleil 40 et fait découvrir son hôtel sympathique en pleine ville, proche de la VIA APIA.
Roberto SARACCINO « voileux » expérimenté des courses en équipage sur un SWAN, et des 80 pieds de course, formé aux Glénan et à La Trinité-sur-Mer, « je dois beaucoup aux Français ». À FOCA, il skippe un Sun Odyssée 54 DS.
Enfin dans le port, la rencontre avec une Holothurie (?) ailée créature nouvelle pour nous, animal entre la raie, le poulpe et la sangsue ! Nous apprenons que c’est une APLYSIE et aussi connue de la science : utilisée par les laboratoires neurobiologiques pour étudier le fonctionnement des réseaux neuroniques, pour l’instant nous avons rêvé devant sa nage gracieuse.

Cette nuit du 18 au 19 nous serons en mer.

La pluie et le temps couvert ne découragent pas le départ vers la GRECE, c’est une navigation de nuit, départ 20 heures, le 18 mai, beaucoup de paquebots dans le détroit d’OTRANTE, mais l’AIS système d’identification par VHF, nous sécurise : EXEMPLE: bateau de passagers : le SAN GEORGIU, allant à 16 nœuds de 110 mètres de long rejoignant CORFOU qui au plus proche nous croisera à 2,2 miles dans 14 minutes. C’est le genre d’information que l’on peut avoir. À aucun moment, nous ne devrons nous dérouter.
Bonne traversée, à 5 heures le matin, les premières lueurs du jour prennent le relais de la lune. A tribord d'OTHONI, ERIKOUSSA (2 îles grecques) est droit devant, nous nous y arrêtons pour un petit-déjeuner à l’ancre et voire l’arrivée du premier ferry. Puis l’arrivée vers le détroit de l’île de CORFOU face à l’ALBANIE toute proche ; nous rappelle le détroit de MESSINE, avec le courant en moins. L’île est toute verte, oliviers, cyprès et autres peupliers recouvrent l’île, des maisons de bonne facture disséminée dans cette verdure, c’est sûr, on vient ici pour des vacances.


La ville de CORFOU avec son port de commerce et 2 énormes bateaux de croisière, 3000 personnes par bateau, ce n’est pas notre style. Au fond du port le quai des ferries de liaison. Plus loin sous la double citadelle le vieux port de MANDRAKI à 2 pas de la vieille ville : c’est là que nous nous amarrons, sous la pluie. Vite au musée et à la citadelle, la pluie contraint nos itinéraires à travers CORFOU la Romantique. Nos voiles sous la pluie n'ont pas fait recette. Au retour le soleil nous aidera plus.
Un jour et demi et nous voilà repartis vers le sud de l’île puis en face sur le continent ce sera PLATARIA et son minuscule port, amarrage à quai mais sur l’ancre, c’est assez facile sans vent. Nuit trés calme.

Le lendemain samedi 22, c’est le soleil et le départ vers PAXOS, à 13 heures, le vent se lève sous le soleil, enfin une navigation comme on s’y attend. Après 4 heures de voile pure, arrivée dans le minuscule et tout en longueur port. Une vraie carte postale, des couleurs, des bars remplis, l’Ouzo et un repas de mouton grillé au feu de bois. Un beau yacht dans la baie, son annexe vient en ville : c’est l’annexe de GITANA. Un grand nom connu de …. La voile ! tous les voiliers de la famille ROTSCHILD s’appellent GITANA, même ceux qui sont engagés dans les courses transatlantiques.

Le dimanche départ vers PREVEZA, plus au sud avec le même régime de vent : 15 à 18 noeuds dés 13 heures. Arrivée à PREVEZA un golfe plat , un chenal une ville non touristique. 3 heures de voile. L'ile de LEVKAS sera pour bientôt, vite une île c'est plus joli !!A partir de ce jour le régime des brises s’installe pour plusieurs jours : 10 heures le vent frémit, 12 heures cela démarre 8 à 10 nœuds, 16 heures on est entre 15 et 20 nœuds et à 19 heures plus rien. C’est formidable !
L'Odyssée d'Ulysse reconstituée
d'après l'interprétation d'Homère
Nous comprenons pourquoi ULYSSE a mis si longtemps à revenir chez lui : l’exercice de la voile au milieu de ces îles montagneuses est un délice pour le voileux !Et puis nous descendons SCORPIOS à babord, l’île Privée de la famille Onassis, on peut s’y ancrer mais pas débarquer. NYDRI à tribord offre un mouillage de rêve une fois passer l’entrée encombrée... Puis le corridor en MEGANISSI et LEVKAS vent arrière et à la sortie nous voilà au prés ! Caprice du vent, caprice des dieux du vent ! Partout une baie, un abri ou un mouillage ; on ne risque pas de faire de la route dans cet environnement. Nous guettons l’apparition de la première sirène, mais devant c’est déjà ITHAQUE : un vrai rêve avec une baie profonde, des amers à ne pas se tromper. Le quai est un peu haut et il faudra sauter sans planche ni passerelle, attention à la polyarthrite.
Attention, mais trop tard, elle survient : ce sera un épanchement de synovie.   
Heureux épanchement qui fait découvrir le « centre de soins d'Ithaque». Certes les murs et la peinture appellent quelque rénovation, mais tout cela est remplacé par le sourire, la polyvalence, l’effort de bien faire et la connaissance médicale. Oui, la radio est ancienne et argentique, mais l’image est bonne. Non pas d’ordinateurs à quoi cela peut servir pour un épanchement de synovie ? Et puis pas d’ordonnateur, car pas de finance : tout est gratuit, cela économise de la comptabilité. Vous êtes malade : cela sert de carte Vitale, de passeport d’accès et de sortie. Deux piqûres plus tard et un bref repos, on peut lever l’ancre. 

Mais à ITHAQUE une surprise nous attendait : un ami y était aussi, sur un voilier de ses amis de passage. Le soir repas convivial dans les cockpits, serrés mais loquaces., Guy avait retrouvé Constant, un homme des bateaux en vrai des pénichettes . Après les questions sur les itinéraires réciproques LA question sur les nouvelles voiles. Oui il y a du neuf à METZ .Le départ se fera par un tour de la grande rade d’ITHAQUE toutes voiles déployées. Auparavant le circuit ULYSSE sur l’île sera bouclé.
Après cap sur KALAMOS ce n’est pas loin et le vent nous porte une anse opportune nous accueille, et la c’est LA FOLIE, voilier anglais croisé à BRINDISI qui nous accueille. Son équipage nous avait aidé à faire des photos en rade de BRINDISI. Car l’appareil ne doit pas être sur le bateau pour faire de bonnes photos. Et l’équipage de LA FOLIE nous reconnaît aussi, qui ne nous reconnaîtrait pas ? Effusion, salut échange et puis séparation: chacun sa route. Le soir au port de KALAMOS découverte de GEORGES.
GEORGES est accessoirement restaurateur au port, ses tables en fermant l’accès, impossible de passer sans s’arrêter et être interviewé par GEORGES. En fait pendant le repas nous assistons à l’exercice du vrai métier de GEORGES : il est professeur de marketing : on le voit arrêtant chaque touriste qui traverse ses tables : sourire, offre de service, et hop un client de plus. La concurrence voisine doit faire triste mine. Les cours son donnés en plein air, dans la petite brise du soir, l’ouzo à la main.
Le lendemain c’est PALEROS, port principal de SUNSAIL. Changement de décor : bateaux neufs alignés jeux en mer avec des petits esquifs, hôtels tout neufs : on est dans la grande consommation. Apparemment les cours de GEORGES ont porté : la clientèle nombreuse est au rendez-vous.La brise de l’après-midi nous le rappelle : on est mieux en mer et c’est le retour à LEFKAS et son canal d’arrivée : plusieurs kilomètres dans les vasières qui séparent l’Ile du continent.
Le retour à ATHENES s’approche : 5 heures de bus moderne et climatisé é. Le bus, ça marche, car la compagnie d’aviation en faillite a arrêté la desserte locale.
ATHENES est à l’identique : relève de la garde, mais on aura noté en passant devant un hôtel récemment incendié que quelqu’un chose à changé. La crise que traverse les Grecs n’était pas visible dans les îles, où l’équilibre se trouve entre touriste et résidents, mais à
ATHENES cet équilibre simple est rompu. Des manifs du Pasok, des sigles sur les murs montrent que tout n’est pas parfait au royaume d’ULYSSE.


Retour prévu sur place le 20 mai pour d’autres ambassades et d’autres aventures.

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